Exposé

Introduction 

Bonjour, aujourd’hui nous allons vous présenter notre exposé, qui compare deux œuvres différentes par leurs formes mais très proches par leur fond : le tableau Restaurant de la Machine à Bougival, peint en 1905 par Maurice de Vlaminck, et le poème « Paysage de mon amour », de René Guy Cadou.

Ces deux œuvres parlent d’un paysage, mais pas n’importe lequel. C’est un paysage ressenti, traversé par l’émotion, et parfois la violence et intensité des sentiments.

Présentation des artistes 

Maurice de Vlaminck (1876–1958)

était un peintre français, connu pour être un des pionniers du fauvisme (il peignait avec des couleurs vives, et avait une expressivité « brute »).

L’œuvre Restaurant de la Machine à Bougival (1905) est peinte à un moment où il cherche à exprimer ses émotions violentes par et surtout la couleur et le geste.

René Guy Cadou (1920–1951) est un poète français, associé au mouvement de l’école de Rochefort (créé en 1941) qui est la liberté d'expression proche de la nature.

Le poème parle d’un paysage idéal, accompagné de sentiments amoureux. Il dédie son poème        « Paysage de mon amour » à Hélène Cadou, sa femme, sa  grande source d’inspiration.

Ce texte s’inscrit dans une poésie qui associe l’amour à un lieu.

Synthèse des point communs entre les artistes 

Les deux artistes (le peintre et le poète) utilisent l’art pour exprimer leur ressenti, leurs pensées, leur monde intérieur. 

•Refus du réalisme classique : ni Vlaminck ni le poète ne cherchent à représenter fidèlement le réel.

•Le paysage devient en quelque sorte un « état d’âme » : l’un par la peinture, l’autre par les mots.

•Émotion forte, presque violente : les couleurs éclatantes chez Vlaminck, et les métaphores puissantes dans le poème sont très prononcées. 

Comparaison entre le poème et le tableau

Nous allons vous présenter les points communs et les différences entre ces deux œuvres.                

Vous  retrouverez les citations relevées du texte associées aux points communs ci-dessous (sous le tableau et le poème).

Cependant, les œuvres (le texte et le tableau) divergent sur certains points. 

Paysage de mon amour
Tout entier dans ce village
Dont je défais journellement
Les liens de chanvre et de fumée

Tuiles baignées de tourterelles
Qui chantez sous la main du soir
Écailles des saisons nouvelles
Plaques tournantes de l’espoir

Prairies des peintres du dimanche
Passerelles des bois dormants
Ô bêtes qui remuez les hanches
Dans un long rêve de froment

Et toi rivière sous les saules
Blanche fenêtre caressée
Par une truite et mon épaule
Et tous les jours qui sont passés

Je crois en vous en toutes choses
Qui par souci de vérité
Parlent pour moi trouvent réponse
Dans la raison de mon silence.

 

Le premier point commun  est la couleur rouge vive, éclatante du tableau qui rappelle la passion et l’amour dans le poème : « Paysage de mon amour ».

Puis nous avons les toits rouges du restaurant avec des taches bleutées, que l’on peut prendre pour des oiseaux : "Tuiles baignées de tourterelles » (ligne 5).

Nous pouvons aussi relever à la ligne 9 : « Prairies des peintres du dimanche » faisant référence aux prairies et lieux paisibles, beaux, inspirant les artistes qui peignent la nature. Sur le tableau, ceci est indiqué par les multiples couleurs de la prairie devant les habitations. 

À la ligne 10, nous pouvons également relever « bois dormants », montrés par le début d’une forêt dans le tableau, à la lisière de la prairie.

Chaque œuvre exprime une émotion forte, positive, l’une l’amour par une métaphore, l’autre la joie par une palette de couleurs très vive et intense. 

Le poète exprime une tendresse et une mélancolie douce à travers ses vers.

Le peintre Vlaminck transmet une énergie vibrante et une intensité émotionnelle à travers ses choix chromatiques (de couleur) et sa technique de peinture.

La première différence est que le poème a pour sujet une métaphore de l’amour et le tableau montre une scène de campagne à Bougival. 

Les deux œuvres ont  des styles différents. Le poème est lyrique,        « intimiste », mélancolique. 
La peinture de Maurice de Vlaminck est plutôt fauviste, expressive, colorée.

La dernière différence que nous pouvons noter est le but de chacun des artistes. Vlaminck souhaite représenter une certaine vision du paysage (plutôt subjective) alors que  René Guy Cadou exprime des émotions personnelles profondes.

 

Synthèse des éléments 

Nous pouvons déduire qu’il y a plus de points communs que de différences entre les deux œuvres. Elles se ressemblent plus qu’on ne le croit : par leurs styles, formes et sentiments exprimés, qu’elles font ressentir. 
Le paysage décrit dans le poème a beaucoup de similitudes avec celui du tableau. 
Mais elles divergent par rapport à leur but, style et sujet.

Conclusion

Les deux artistes, René Guy Cadou et Maurice de Vlaminck, sont différents de part leur point de vue, mais se ressemblent dans leur manière d’exprimer leurs pensées.

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